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C’était en Mars 2015
Je venais d’avoir 29 ans, 2 mois auparavant.
L’expérience de la chirurgie bariatrique pour une de mes tantes avait bien fonctionné alors je me suis dit: “Pourquoi pas pour moi ?”
J’étais une Adeline un peu déconcertée par mon poids qui ne faisait qu’augmenter et mon corps évoluer à vu d’oeil. Je n’avais pas tous les outils d’accompagnement à mon émotionnel et mon équilibre intérieur que j’ai aujourd’hui mais j’avais une détermination à me lancer dans ce “nouveau parcours“, celui de la chirurgie bariatrique, de l’anneau gastrique plus précisément.
Je l’ai vécu comme une solution de dernière chance pour ma perte de poids après de longues années d’essais de régimes divers et variés, sans succès indéterminé.
Même si je pense que certains régimes peuvent aider dans d’autres mesures: allergies… et probablement d’autres dont je n’ai pas connaissance.
Suite à des complications, j’ai vécu une dégastroplastie un peu en urgence (fin 2020). J’ai compris, aux vues de nos échanges post-opération avec mon chirurgien que ce n’était pas une simple et petite intervention. Je le remercie infiniment de m’avoir permis de retrouver ma bonne santé et ce même sans l’anneau gastrique.
Quand on apprend ce genre d’opération, on est pas mal abasourdi par la nouvelle qui n’est pas attendue et tout le changement que cela va provoquer ensuite dans nos vies. Une sensation de retour en arrière avec 6 ans de décalage pour ma part 🙁 On a besoin de pouvoir accueillir “la nouvelle” et aussi de l’accepter, puis de l’intégrer à sa vie de l’instant.
Mon expérience m’a appris que ce n’était pas si simple, en réalité.
Tout un Parcours
Si je devais résumer mon parcours avec la nourriture depuis la pose de mon anneau gastrique il y a 9 ans à aujourd’hui, je te partagerai ce qui n’est autre que ma propre rythmique:
▪️ Chercher à contrôler ce que je mangeais n’a été qu’un frein à mon approche sincère et équilibrée avec l’alimentation.
▪️ Trouver un lien complice avec la nourriture et respectueux de mon corps a été un long chemin rempli d’apprentissages, de nouvelles découvertes. Et ce chemin continu…
▪️ L’ouverture inconditionnelle à la nourriture m’a permis de sortir de toutes luttes intérieures et par conséquent d’accueillir avec un champ neuf ce qui me fait réellement envie, plaisir et aussi du bien à mon corps.
▪️ Toutes les transitions par lesquelles l’alimentation m’a fait passer m’ont invité au lâcher-prise et à l’écoute de mes réels besoins.
▪️ M’autoriser à apprendre à me préparer mes repas et à manger ce que je veux, quand je le souhaite m’a encore plus donner envie de manger sainement.
Manger sainement pour moi, c’est retrouver du plaisir dans le choix de mes fruits et légumes. Par exemple: d’aller les acheter directement au marché quand je le peux ou même dans un magasin en ligne qui valorise le travail des paysans. Par leur travail de planter de saines graines et leur amour de la terre, ils nous accompagnent dans un quotidien + sain sans qu’on s’en rende compte. Ils nous aident à cultiver notre capital santé, durable. On leur doit bien, ce n’est plus à prouver.
C’est aussi prendre le temps de préparer mes différentes pâtes à la main pour mes tartes, mes pizzas, mes gâteaux etc.. C’est manger tout un panel d’aliments qui m’inspirent 😍
C’est méditer tout en épluchant mes légumes (oui, oui .. 😆). C’est m’émerveiller devant les coloris variés des aliments, leur odeur et leur saveur bien évidemment. C’est profiter de mes différents temps de pause dans la journée pour me préparer mon “grand Thé”. Je dis grand car j’aime bien utiliser mon mug souvenir que je me suis offert lors d’un de mes voyages aux U.S.A. C’est le seul qui a cette taille dans ma collection ah ah
C’est un peu tout ça manger sainement pour moi. À commencer par ne pas avoir de sensation de privation puisque mon regard se porte sur l’essentiel à mes yeux pour le bien-être de mon corps et qui fait réellement du bien à tous mes SENS. Ce qui décuple ma volonté à prendre soin de moi avec mon alimentation comme je peux le faire dans d’autres domaines de mon quotidien.
Et ce que j’ai remarqué tout au long de cet apprentissage (car oui ces habitudes ne se sont pas ancrées dans ma vie rapidement, j’y suis allée par étape et à mon rythme), c’est que mon comportement alimentaire se régule en allant car mon attention se porte sur tous mes besoins intrinsèques (ou presque, rien n’est jamais parfait) puisque mes choix alimentaires sont basés sur mes ressentis et le plaisir que j’en savoure pour les raisons évoquées précédemment.
Mes choix alimentaires fait en pleine conscience (par le toucher, l’odorat, le goût..) m’ouvrent un espace très grand en moi qui m’amène beaucoup plus facilement à l’écoute de ma satiété.
Une étape qui me semble aujourd’hui très instinctive mais ça n’a pas toujours été le cas, loin de là. J’en ai pris connaissance lors de mon parcours, pré-chirurgie, grâce à une nutritionniste. Le truc c’est qu’à cette époque j’étais tellement focalisée sur ma perte de poids que j’ai mis cette idée complètement de côté. Car avec l’anneau gastrique, mon estomac y était contraint automatiquement.
En tout cas, une jolie graine avait été plantée 😊
Pour arriver à traverser toutes ces étapes de transition avec l’alimentation
Je me suis rappelée de mes dernières séances de psychothérapie (axées sur un tout autre domaine qui était plutôt mon parcours professionnel éprouvant et une autre sphère aussi personnelle).
Je me suis souvenue de l’écoute attentive et ses bienfaits que ces nombreuses séances m’ont apporté. C’était comme un moment que je m’offrais pour apaiser certaines douleurs émotionnelles voir même traumatiques (mais il est certain que ma psy définirait mieux les choses que moi ah ah)
Pour faire simple, je peux même dire que c’était ressenti comme une bouffée d’oxygène, tellement je me sentais sous pression. Une étape dans ma journée où j’allais pouvoir accueillir mes émotions, m’écouter et traverser ce que j’étais en train de vivre sur l’instant, avec la plus grande Douceur que je retrouvais en moi, tout en étant accompagnée et dans un cadre sécurisant.
Et finalement, après toutes ces années, ça a été comme un entraînement pour l’accueil de mes émotions au quotidien. Que j’ai d’ailleurs travaillé de diverses manière comme l’écriture par exemple, entre-temps.
J’ai tendance à être sensible à ce qui m’entoure alors ce n’est pas toujours un exercice confortable à pratiquer mais je me rends bien compte que plus je les écoute, mes émotions, plus je touche, grâce à toutes mes sensations retrouvées, ma simple Liberté, d’Être.
Car après une expérience douloureuse comme beaucoup d’entre-nous pouvons en vivre, j’ose penser que notre priorité est de nous sentir confortable et à l’aise dans nos corps et têtes loin de toutes culpabilités de nos propres choix respectifs. Chaque parcours est différent et chaque expérience similaire peut être vécue avec un sentiment différent.
Mon intention ici, est de souligner mon propre sentiment sur mes ressentis parcourus.
J’ai une confidence à te faire
Je n’utilise plus ma balance pour me peser. Pendant un temps, j’en avais même deux pour vérifier si le poids affiché sur la première était “correct”. “What the fou!”* comme pourrait le dire l’alliance de l’anglais et du français 😄 (*je te laisse deviner les versions originales auxquelles j’ai pensé :))
Je rigole mais quand j’y repense… un outil qui était censé me soutenir dans un parcours de perte de poids m’a rajouté une charge supplémentaire |Il s’agit ici de mon cas personnel|.
Non, je ne parle pas de l’addition du poids des 2 balances ah ah mais bien de la double peine émotionnelle que ce simple “temps de vérification” pouvait m’apporter.
Avec EMIA_Créations, c’était l’occasion pour moi de repenser l’approche qui me convenait le mieux avec mon parcours vécu entre mon poids, mon physique et ma manière de me vêtir.
En fait, je me suis dit: j’utilise un mètre ruban pour suivre l’évolution de mon corps. Il est vrai que, d’un mois à un autre les centimètres que je renseigne dans mon tableau de suivi peuvent augmenter ou diminuer mais la vision que j’en ai aujourd’hui a complètement changé car je n’utilise pas le mètre ruban pour contrôler ma perte de poids mais pour y porter toute mon attention, une attention particulière, celle qu’il mérite avec mon regard d’aujourd’hui.
C’est ainsi que j’ai eu l’idée de proposer “la touche sur-mesure” comme j’aime l’appeler (elle vient se combiner avec l’expérience de personnalisation d’une jupe). Car je sais (pour le vivre) que nos corps de femmes sont “mouvement” pour toutes les expériences que chacune d’entre-nous pouvons vivre, comme par exemple: la chirurgie bariatrique que j’ai vécue et portée pendant presque 6 ans. Résultat: -34 kilos en quelques mois.
C’est après ma dégastroplastie et gastrotomie en fin d’année 2020 que le mètre ruban est devenu un allié.
Et de la peur qu’il pouvait me provoquer:
– il va falloir que je me déshabille
– que je regarde mon corps de plus près
– que je le touche
– que je le mesure
Ça me paraissait irréalisable pour une personne comme moi qui avait choisi initialement la chirurgie car j’était arrivée à un stade de “rejet complet de mon propre corps“.
Mais j’ai réussi ! 🤩
Je me suis prouvé à moi-même que prendre le temps de prendre mes mensurations c’était accessible et possible. Puis je ne vais pas dire le contraire, très utile ! Pourquoi ? pour personnaliser sa jupe selon son propre tour de taille ^^
▪️ “J’adore la danse !” … C’est ce que je me suis dit quand je me suis souvenue que mon corps n’était plus en mouvement depuis longtemps (covid, télétravail…)
Pour ainsi dire, j’ai tournée le dos à ma grande passion après un choc émotionnel provoqué par une personne qui était très proche de moi 😞 Même mes amis à cette époque ne comprenaient pas ce retournement de situation pour te dire à quel point ça a été radical comme changement dans ma vie. Je ne voulais quasi plus en entendre parler alors que dans la réalité, je n’avais pas vécu d’évènement avec la danse qui aurait pu provoquer cela.
Je te parle de ça car c’était un vrai besoin. Je ne manquai aucun de mes cours, si j’en manquai je n’étais pas bien. Ça m’a marqué l’esprit au point de me souvenir toutes ces années plus tard que la danse me donnait le sourire 🙂 (un indicateur à ne pas négliger) et la sensation de bien-être qui va avec.
Et bien, même si je ne vis plus la danse de la même manière qu’avant, il y a une chose qui n’a pas changé…. c’est la Joie qu’elle procure. Je ressens la même sensation avec l’écoute de la musique ou tout autre sport et activités qui mettent mon corps en mouvement (et que j’aime), comme la randonnée appréciée depuis pas si longtemps: je t’en parle + en détails juste ici 🦎
Étape par étape
Essai après essai. Patience gagnée à travers le temps, j’ai trouvé l’équilibre qui me convient avec mon alimentation. Je sais que ce constat n’est pas figé et que je suis susceptible de changer certaines choses car je sais aussi, que mes envies évoluent dans le temps. En revanche, savoir que mes besoins seront toujours comblés en écoutant les différents signaux de mon corps, cela m’apaise le mental et m’invite à faire confiance à mes ressentis.
Mon corps, je le perçois un peu comme avec une boussole interne, maintenant.
Et c’est parce que j’ai mis beaucoup d’années à comprendre qu’il avait besoin de mon écoute, une écoute honnête et attentive que je prends plaisir à te partager ces maux mots.
Pour finir, je voudrais te dire que je n’ai connu aucunes solutions miracle quand à la perte de poids en une fois et durable, jusqu’à présent.
Le Miracle au moment où je te parle et selon ma vision très personnelle, serait de me sentir en harmonie complète avec mon corps, quelles que soient ses formes et son poids.
Et je sais que cette étape de Paix avec l’alimentation que j’estime avoir gagnée après toutes ces années de souffrance physique et intérieure (je l’écris comme ça je m’en libère ah ah), elle va me permettre de clôturer 9 ans d’un cycle de ma vie qui a été psychologiquement très lourd à vivre malgré les enseignements reçus et positifs.
À cet instant, où je t’écris ces lignes, je peux porter toute ma conscience et être fière du chemin parcouru jusque-là 🍀
9 ans, ce n’est pas rien, (sans compter mes années de complexes physiques depuis mon adolescence).
Et je te souhaite le meilleur à toi si tu es où tu seras en parcours de chirurgie. Le principal dans chaque démarche qu’on initie pour soi, c’est de justement, prendre soin de soi avec nos choix et non ceux des autres.
À mon sens, il n’y a pas de “plan parfait”, uniquement des expériences différentes selon nos besoin pour des Personnes Uniques comme Toi et Moi ❤️
Adeline
P.s: Si j’avais quelque chose à changer dans mon parcours ça aurait été ça:
Me faire accompagner au moins les premiers mois après la chirurgie pour le temps de transition et des nouvelles habitudes à intégrer et accueillir dans son quotidien.
Et peut-être même que j’aurais travailler davantage sur l’accueil de mes émotions en amont de la chirurgie. C’est une éventualité à laquelle je pense là, maintenant.
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